Samedi, il était au 20 heures de France 2 pour appeler à «une reprise du travail des raffineries». Hier, il tenait une conférence de presse pour donner les dernières informations sur les difficultés d'approvisionnement des stations-service. Jean-Louis Borloo assume enfin devant les Français le difficile rôle de ministre chargé de la pénurie d'essence. La sortie du «planqué», tel qu'il est moqué par ses adversaires, sera-t-elle récompensée par une nomination à Matignon ? Depuis que Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de remanier le gouvernement à l'automne, le tout-Paris spécule sur un remplacement de François Fillon par le ministre de l'Ecologie. Alors que le dénouement approche, sa cote est au plus haut.
Signes. La rumeur est alimentée par le Président lui-même. Ces derniers jours, il a laissé plusieurs de ses proches dire tout le bien qu'ils pensaient de son ministre. Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, l'a cité comme probable futur Premier ministre (tout en évoquant aussi la possibilité que Fillon se succède à lui-même). Dimanche, sur Europe 1, Raymond Soubie, le conseiller social du Président, l'a qualifié d'homme «à la fibre sociale», juste après avoir indiqué que le prochain gouvernement devrait justement se lancer dans des «chantiers sociaux», comme «l'accès des jeunes dans la société» ou «des redistributions vécues comme plus justes».
Autant de signes qui montrent une inquiétude profo