Hier au Sénat - par 177 voix contre 155 - aujourd’hui à l’Assemblée : en deux derniers votes du Parlement, le gouvernement en termine avec sa réforme des retraites. Adoptée cet après-midi, la loi doit être promulguée par Nicolas Sarkozy courant novembre.
Dernier obstacle : le Conseil constitutionnel. Les députés PS ont annoncé le dépôt d'un recours, suivant les conseils de l'ex-garde des Sceaux, Robert Badinter, estimant qu'un «texte d'une très grande portée […] doit être soumis au Conseil constitutionnel pour s'assurer qu'il n'y a pas […] des dispositions inconstitutionnelles». «Nous avons dit que nous mènerions la bataille jusqu'au bout», a justifié Jean-Marc Ayrault, patron des députés socialistes, malgré la crainte de voir invalider les dispositions en faveur des mères de trois enfants pour cause de discrimination.
Au même moment, Pierre Laurent et Marie-George Buffet (PCF), Cécile Duflot et Yves Cochet (Verts), Martine Billard (Parti de gauche) et Christian Picquet (Gauche unitaire) ont manifesté devant l’Elysée avant d’être reçus par le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, pour demander, au chef de l’Etat de ne pas promulguer la loi.
Hué une dernière fois par les sénateurs socialistes, Eric Woerth a prévenu les manifestants : «Ça ne sert à rien de faire grève contre les retraites, a estimé le ministre du Travail. La démocratie, c'est la loi de la majorité.»
Effrayé par un scénario à la CPE, quand, même après le vote de la loi, les ma