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Libération
Récit

La réforme votée, Nicolas Sarkozy reste en retrait

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Le chef de l’Etat attend l’apaisement avant de faire sa rentrée politique, dont le point fort sera le remaniement gouvernemental, annoncé de longue date.
Nicolas Sarkozy à Bonneval, le 21 octobre (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 28 octobre 2010 à 0h00

Mais où est passé le Nicolas Sarkozy autosatisfait, celui qui, d’habitude, est le premier à se féliciter de son action ? Alors que le texte repoussant l’âge légal de la retraite a été adopté hier, après un débat parlementaire de près de deux mois, on pouvait s’attendre à ce que le Président plastronne. Rien de tel. L’heure est à la discrétion et à l’apaisement. Pas question de fâcher les syndicats ou de provoquer les jeunes. Sarkozy se fait tout petit en espérant que la contestation s’éteigne d’elle-même et que, d’ici la mi-novembre, il puisse se présenter devant les Français avec un nouveau gouvernement et un programme de fin de quinquennat.

Hier, c'est dans le calme que la réforme a été définitivement votée par les députés : 336 voix contre 233 et 5 abstentions. Quelques claquements de tablettes à gauche pour se plaindre d'une explication de vote UMP trop longue… Quelques cris des deux bords, se traitant mutuellement de «démagogues»… On était loin des écharpes tricolores portées par l'opposition et de la tension du premier vote à l'Assemblée, lorsque les débats avaient été écourtés par son président (UMP), Bernard Accoyer. Les socialistes font mine d'y croire encore, cependant. Par la voix de Marisol Touraine, ils ont prévenu que«la fin du débat parlementaire ne marque pas la fin du débat politique». Muet - comme mardi - lors des questions au gouvernement, François Fillon leur a répondu par communiqué : «La loi de la République doit être désormais acce