Le nom de Frédéric Lefebvre revient régulièrement dans les discussions sur d’éventuels conflits d’intérêts entre personnalités politiques et société de lobbying. Car le porte-parole de l’UMP est également un entrepreneur spécialisé sur les marchés de l’influence. En cause : son importante implication dans l’administration du groupe Domaines publics, à la fois cabinet de lobbying et cabinet d’intelligence économique.
Selon les actes enregistrés au tribunal de commerce, lorsqu’il était député des Hauts-de-Seine, le fief de Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2009, Frédéric Lefebvre exerçait un contrôle sur cette société. En effet, depuis un accord enregistré le 23 avril 2008, le groupe de lobbying Domaines publics appartient principalement à trois sociétés. D’abord Causalis, une structure juridique dédiée aux investissements dans le secteur de l’intelligence économique, mais contrôlée par un patron de presse, Jean-Michel Arnaud, président de Métro France (le journal gratuit ayant TF1 pour actionnaire). Ensuite Pic Conseil, une société fondée par Frédéric Lefebvre et possédée à parité par Steven Zunz, ancien assistant parlementaire de Christian Estrosi, le très sarkozyste ministre de l’Industrie. Enfin KKO Marketing, une agence événementielle dirigée par Laure Soulage. Actuellement, la gestion opérationnelle de Domaines publics dépend de Jean-Michel Arnaud et Steven Zunz (1).
A l'Assemblée nationale, les liens capitalistiques de Lefebvre avec Domaines publics ont fait naître des soupçons