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Parlement : les lobbys mis sous pression

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Un groupe de travail du Palais Bourbon et une commission nationale se penchent sur la prévention des conflits d’intérêts.
publié le 29 octobre 2010 à 0h00

A l’Assemblée nationale, le groupe de travail sur la prévention des conflits d’intérêts, mis en place le 6 octobre, débutera ses travaux dans les prochains jours. Au Conseil d’Etat et à la Cour des comptes, la commission de réflexion pour la prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique planche déjà sur un rapport attendu avant le 31 décembre. Dans les deux cas, l’initiative conduit à passer au crible les démarches de lobbying, c’est-à-dire les interventions consistant à défendre des intérêts particuliers auprès des garants de l’intérêt général. Et il y a sans doute encore beaucoup à faire pour clarifier cette profession.

Des lobbyistes de métier souhaitent, eux aussi, profiter de ces circonstances pour mettre de l'ordre dans leur activité. Car les constats qu'ils dressent sont sans appel. «A l'Assemblée nationale, j'estime qu'il y a une cinquantaine d'assistants parlementaires qui sont payés par des grandes entreprises privées pour mener, sans le dire, des actions de lobbying ou pour vendre des informations confidentielles», assure Capucine Fandre, présidente de l'Association française des conseils en lobbying (AFCL), dont les membres s'engagent notamment à ne pas rémunérer les collaborateurs des parlementaires.

Badge. Ces dernières semaines, Libération a rencontré trois des plus importantes sociétés de lobbying parisiennes, membres de l'AFCL : le cabinet Séance publique, de Capucine Fandre (autrefois conseillère en communication d