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Armées : l’atome crochu franco-britannique

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Confrontés à de fortes contraintes budgétaires, les deux pays ont signé hier des traités de coopération militaire. Et vont ainsi partager leur savoir-faire nucléaire.
Le Premier ministre britannique David Cameron et Nicolas Sarkozy à Londres, mardi (Suzanne Plunkett / Reuters)
publié le 3 novembre 2010 à 0h00

Ils étaient tous venus, ou presque. Sous les ors de Lancaster House - une résidence du Foreign Office -, l'un des plus bels exemples d'architecture géorgienne de la capitale britannique : Nicolas Sarkozy, bien sûr, et les ministres Christine Lagarde, Bernard Kouchner, Hervé Morin, Eric Besson, ainsi que leurs homologues britanniques, s'étaient déplacés hier, pour la signature de deux traités sans précédent de coopération franco-britannique en matière de défense. Il s'agit d'un «fait historique» qui témoigne d'un «niveau de confiance entre les deux pays encore jamais égalé dans l'histoire», n'a pas hésité à souligner le chef de l'Etat. Un peu moins expansif, le Premier ministre britannique, David Cameron, a parlé de l'«ouverture d'un nouveau chapitre dans les relations» entre deux «partenaires naturels».

Les fondements de la coopération militaire entre la France et le Royaume-Uni avaient été posés en 1998, lors de la signature de la déclaration de Saint-Malo. Mais, concrètement, la guerre en Irak aidant, la situation n’avait guère avancé. Le premier traité signé hier porte sur une coopération accrue en terme de partage de matériels et d’équipements, mais également de troupes. Une force militaire conjointe de plusieurs milliers d’hommes sera créée pour permettre une mobilisation commune sur des opérations extérieures bilatérales ou dans le cadre d’opérations de l’Otan, de l’Union européenne ou des Nations unies. Cette «force expéditionnaire c