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Dans le match pour Matignon, Fillon veut reprendre la main

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Alors que Jean-Louis Borloo mène ouvertement campagne pour lui succéder, le Premier ministre a exprimé, mercredi soir, son envie de rester en poste et a défendu son bilan.
François Fillon aux journées parlementaires de l'UMP à Biarritz, fin septembre (Régis Duvignau / Reuters)
publié le 4 novembre 2010 à 12h26
(mis à jour le 4 novembre 2010 à 18h06)

C'est son credo depuis trois ans et demi: la «stabilité gouvernementale». Mais le plaidoyer de François Fillon, mercredi soir devant un parterre d'ingénieurs, pour la «continuité» de la «politique réformiste» de l'exécutif prend évidemment un tour particulier, alors que semble se profiler un duel avec Jean-Louis Borloo pour sa place à Matignon. Comme une déclaration de «candidature» à sa propre succession. Et une situation inédite: l'annonce par Nicolas Sarkozy d'un remaniement en profondeur, près de six mois à l'avance, aiguisant les appétits des concurrents de Fillon, le mettait en situation de sursis, il est désormais un Premier ministre «en campagne».

Mais pourquoi le chef du gouvernement, jusqu’alors discret en public sur son envie de rester en poste, s’est-il décidé à entrer plus explicitement dans la compétition? Nicolas Sarkozy lui avait demandé, au moins à deux reprises ces deux dernières semaines, au cours d’entretiens avant ou après le Conseil des ministres, de faire part publiquement de son désir de prolonger ou non son bail. Façon probablement pour le chef de l’Etat de se redonner du jeu. Mais Fillon a pris le temps avant de s’exprimer.

Constatant que Borloo, lui, ne cachait rien de ses ambitions, menant carrém