L'amendement au budget 2011 déposé par des députés UMP pour sabrer la rémunération du président de l'Agence du service civique Martin Hirsch, en représailles contre son livre sur les conflits d'intérêt, a été retiré, ce vendredi, à la demande du gouvernement.
Cet amendement déposé par Bernard Debré, Louis Giscard d'Estaing et Nicolas Dhuicq, sous la houlette du patron des députés UMP, Jean-François Copé, a été examiné pendant l'examen des crédits «Sport, jeunesse et vie associative». Il visait à transférer «160.000 euros» de crédits alloués à l'Agence du service civique à ceux dévolus au sport et ainsi «réduire à un niveau symbolique» les émoluments de l'ex-Haut commissaire aux Solidarités actives.
«Nous avions là un cas d'école qui nécessite de mettre en cohérence les niveaux de rémunération avec l'éthique politique», avait défendu Nicolas Dhuicq. Le ministre de la Jeunesse, Marc-Philippe Daubresse, qui a demandé le retrait de l'amendement, a dit vouloir aborder le débat «de manière dépassionné» et invoque le fait que la rémunération avait été fixée «par un décret examiné dans des conditions transparentes», «normales».
«Cour d’école!»
La gauche a, elle, pris la défense de Martin Hirsch. «Nous sommes ici pour établir les comptes du mouvement sportif et de la jeunesse et de la vie associative, et pas pour des règlements de comptes»