Secrétaire d’Etat à l’Ecologie et aux Technologies vertes, la centriste Valérie Létard défend Jean-Louis Borloo, attaqué ces jours-ci par nombre de parlementaires UMP qui ne veulent pas de lui à Matignon.
Faut-il, comme certains le réclament dans la majorité, que le gouvernement amorce un «virage social» ?
Jean-Louis Borloo a toutes les qualités pour cela. Et ceci est bien plus qu’un sentiment personnel. Le président de la République dira l’impulsion qu’il veut donner à sa deuxième partie de quinquennat. Ce virage social serait un complément de l’action menée par le gouvernement jusqu’ici. Borloo porte des valeurs humanistes, une capacité de dialogue qui pourraient apporter beaucoup.
Que vous inspirent les critiques qui ont visé Jean-Louis Borloo ?
Ces attaques ad hominem n’ont jamais fait avancer aucun débat et n’ont aucun intérêt à un moment où la majorité a besoin de diversité politique et de respect mutuel. Jean-Louis Borloo a beaucoup de qualités qu’il a su démontrer : sur l’emploi, le logement, l’environnement, la rénovation urbaine… Il a montré qu’il avait de la méthode, de l’efficacité.
Mais ces attaques illustrent d’ores et déjà la difficulté pour un éventuel Premier ministre centriste d’avoir la confiance de toute la majorité…
Si on souhaite avoir une majorité qui marche sur ses deux pieds pour 2012, que ce soit sur les questions fiscales, sociales et de sécurité, il faut laisser s’exprimer les centristes. Nous sommes pour rapprocher nos familles, les structurer pour que le centre soit plus efficace, trouver - nous en avons discuté mercredi soir entre nous - une autre forme, pourquoi pas une confédération.
Les détracteurs du ministre de l’Ecologie ne l’ont-ils pas affaibli en soulignant ses points faibles ?
C'est bien dommage d'attaquer un homme sur la forme et non le fond de ce qu'il a fait. Ce n'est pas cela qui le fragilise ou le met en difficulté. Ça ne change pas non plus