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Libération

La rupture est consommée entre les régions de gauche et le gouvernement

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Les trois présidents de régions de droite ont quitté l'association ARF, qui tenait ce vendredi son congrès annuel. Un incident diplomatique qui s'ajoute à la mauvaise humeur des élus de gauche contre la réforme territoriale.
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publié le 5 novembre 2010 à 17h25

Rien ne va plus entre les régions de gauche et le gouvernement, les trois conseils régionaux gérés par la droite -sur 26 au total- ayant quitté leur association commune, l’ARF, tandis qu’aucun ministre n’a participé à son congrès annuel, ce vendredi.

Le président de la Réunion, Didier Robert (UMP), et celui de la Guyane, Rodolphe Alexandre (un divers gauche élu avec le soutien de l'UMP) ont opportunément annoncé, dans la matinée, leur départ de l'ARF. Ils emboîtent le pas du président d'Alsace, Philippe Richert (UMP), qui avait présenté son initiative mercredi et préside une nouvelle association rivale, l'Association des élus de régions de France (AERF), rassemblant des élus régionaux de droite. En annonçant son départ de l'ARF, celui-ci avait reproché à l'ARF de n'être plus qu'«une amicale d'opposition au gouvernement».

Le président de l'Association des régions de France, le socialiste Alain Rousset, a, du coup, accusé Nicolas Sarkozy d'avoir «imposé» à La Réunion et à la Guyane de quitter l'association, expliquant que les deux présidents de régions avaients été convoqués jeudi par le président de la République. «Jamais un tel geste n'a eu lieu», peste-t-il en marge du congrès.

Aucun ministre présent

Par ailleurs, pour la première fois, aucun ministre n'a participé au congrès. «Une invitation a été envoyée au Premier ministre qui nous a répondu de manière très républ