Ambitions affichées des Premier ministrables, rumeurs sur les départs des uns ou les promotions ministérielles des autres, et cette semaine l'exacerbation du duel Fillon/Borloo pour Matignon. L'émission de «téléréalité», dixit François Hollande, d'un remaniement annoncé par Nicolas Sarkozy six mois à l'avance – et qui tarde à intervenir – lasse la gauche. Laquelle y a vu, ce week-end, une preuve que le président de la République a perdu le cap.
L'ancien numéro un socialiste, François Hollande, soulignait ainsi le côté inédit de la situation: «C'est un climat que je n'ai jamais connu. Il y a eu des périodes tumultueuses dans l'histoire de la Ve République mais je n'ai jamais vu un président annoncer six mois à l'avance un remaniement», s'est-il étonné sur Radio J. Il a ironisé sur ce «ce feuilleton. Que dis-je le feuilleton! C'est une histoire de télé-réalité qui nous est soumise depuis six mois...»
Pour maintenir François Fillon à son poste, tapez 1, pour le remplacer par Jean-Louis Borloo, tapez 2? «On met des personnages, on les enferme dans des pièces de palais officiels, on remue tout cela pour savoir qui va rester au final comme Premier ministre.»
«Le pays va à vau-l'eau»
«Nous, on sait déjà qui sera le Premier ministre demain, c'est Sarkozy», rétorquait, de son côté, Martine Aubry, dans la manifestation contre la réforme de