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Pour Valls, «les Français sont encore sceptiques à l'égard du PS»

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Sur les retraites, le député PS aurait souhaité notamment que son parti «assume» plus un allongement de la durée de cotisation. Il prévient qu'il ne votera pas «en l'état» le projet socialiste sur l'égalité.
Le député-maire socialiste d'Evry Manuel Valls, le 15 juillet 2009 à Paris (© AFP François Guillot)
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publié le 7 novembre 2010 à 10h10

Retraites, projet présidentiel… Le député PS, Manuel Valls, sort de nouveau des clous. Dans un entretien au Parisien dimanche, celui qui est déjà candidat aux primaires, juge les Français «encore sceptiques à l'égard du PS» sur les retraites et envisage de ne pas voter «en l'état» le projet sur l'égalité réelle du parti qui en discutera mardi.

«Nous avons tenu notre rôle d'opposant au Parlement. Nous avons été à notre place dans les manifestations, moi compris, de la première à la dernière. Mais ce n'est pas pour autant que le PS a gagné la bataille de la crédibilité avec son projet alternatif», tempère-t-il dans Le Parisien dimanche. Valls aurait souhaité notamment que le PS «assume » davantage «la nécessité de l'allongement de la durée de cotisations».

«Donner l'impression que le PS reviendrait aux 60 ans à taux plein pour tous crée de l'ambiguïté alors que les Français ont conscience des réalités», reproche-t-il. «Offrir à chacun la possibilité de construire sa retraite à la carte en fonction des années de formation ou de la pénibilité au travail aurait été une réponse imaginative, juste et crédible», juge le député-maire d'Evry. Et de conclure: «Si les Français sont en colère contre Sarkozy, ils sont encore sceptiques à l'égard du PS.»

Par ailleurs, Valls affirme qu'il ne votera pas «en l'état» le projet «égalité réelle» (école, logement, santé, services publics..)