2 Finalement, non. Jean-Louis Borloo ne serait pas le Premier ministre du «nouveau souffle». On devrait en avoir le cœur net demain, à Colombey-les-deux-Eglises, où Nicolas Sarkozy et François Fillon commémoreront côte à côte le 40e anniversaire de la disparition du père spirituel de la famille gaulliste. Car c'est sur la tombe du Général que va s'écrire le prochain épisode du vaste programme de téléréalité qu'est devenu le remaniement : pour François Fillon, l'aventure continue…
«Tout ça pour ça !» s'étranglent les proches de Borloo. Incrédules, ils se repassent le film des six derniers mois : depuis la débâcle des élections régionales, l'Elysée a méthodiquement préparé l'opinion à la promotion du ministre de l'Ecologie, cet «orfèvre en matière sociale» vanté par Claude Guéant, le plus proche collaborateur de Sarkozy. Le chef de l'Etat n'avait-il pas personnellement veillé au succès de la réunion des familles centristes autour de Borloo début septembre, à Lyon. Il aura suffi, pour balayer cette patiente promotion, de quelques fortes paroles de François Fillon.
PMU. «C'est ça, la politique», philosophe un proche du chef de l'Etat, «Sarkozy a fait monter Borloo pour démontrer qu'il avait le choix, qu'il n'était pas prisonnier de Fillon». Signe des temps, ce haut responsable de l'UMP semble convaincu que la politique consiste effectivement à organiser la compétition entre ministrables à la manière d