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Libération

3/ Réformer jusqu’au bout du quinquennat

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publié le 8 novembre 2010 à 0h00

3 Que faire après la réforme des retraites ? Ces derniers mois, Nicolas Sarkozy a souvent changé d'avis, au risque de paraître incohérent. En mars, juste avant les régionales, il indiquait au FigaroMagazine qu'il n'avait plus de réformes en stock pour 2011. Son programme pour l'an prochain consistait juste à «compléter toutes les réformes réalisées depuis 2007», notamment l'université, le travail du dimanche, les 35 heures et les heures supplémentaires. Et il était prévu pour le «second trimestre 2011», de «marquer une pause» pour que le «Parlement puisse, s'il le souhaite, délégiférer», c'est-à-dire, en bon français, supprimer des textes législatifs inutiles ou hors d'usage.

Bouclier fiscal. Aujourd'hui, il ne reste plus rien de cette inactivité programmée. Et la réforme, mot magique du sarkozysme de la campagne électorale de 2007, refait surface. Dans les discours, d'abord. «Je ne suis pas un obsédé de la réforme, mais j'ai la responsabilité de conduire la cinquième économie du monde, dans un monde qui bouge, déclarait le chef de l'Etat, le 14 octobre lors d'un déplacement en Gironde. Notre pays ne peut pas rester immobile.» La même semaine, en recevant les députés Nouveau Centre, il s'était fait encore plus précis : «Les majorités qui sont mortes sont mortes parce qu'elles n'avaient plus d'idées. Moi, je travaillerai jusqu'à la f