Le nouveau nouveau Sarkozy est arrivé. Le dernier en date était le manager suractif des réformes. Le prochain sera le président en costume de président. Ainsi le scénario du dernier acte du quinquennat est-il déjà écrit. Nicolas Sarkozy sera l’homme du G20, international à souhait, et celui qui rend à un gouvernement remanié une part de son autonomie, pour une politique à la fois sécuritaire - je suis de la droite dure, voyez mes lois - et plus attentive aux revendications syndicales - je suis social, vive les pauvres ! Le tout définissant un projet présidentiel destiné, comme en 2007, à rallier les couches populaires. La gauche se fait fort de réfuter ce discours. Les liens du sarkozysme et des puissances d’argent sont un thème de prédilection ; l’injustice des réformes un point d’attaque ; la situation sociale engendrée par la crise financière un motif de dénonciation. Mais il manque deux choses à la gauche : qu’elle soit forte et qu’elle ait une crédibilité. Certes, ses leaders ont la cote ; certes, Martine Aubry a réalisé un courageux travail ; certes, les projets commencent à prendre corps. Mais l’étrange course de lenteur qui occupe les chefs de file du PS affaiblit l’ensemble et gêne la mise au point d’un programme convaincant. Les socialistes ont fixé à l’automne 2011 la tenue de leurs primaires ; chaque semaine qui passe montre la nocivité de ce calendrier. Il n’y a pas de leader pour l’opposition et le trop-plein des candidats aboutit à une cacophoni
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