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Libération

Le Président passe au conflit de 2012

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Nicolas Sarkozy cherche à tourner la page des retraites. Alors que le remaniement divise la droite, il compte sur la présidence du G20 et du G8 pour rebondir avant la présidentielle.
publié le 8 novembre 2010 à 0h00

Visibilité sur la scène internationale, efficacité politique en France : la nouvelle phase du quinquennat imaginée par Nicolas Sarkozy s'ouvre dès cette semaine. Le compte à rebours de la présidentielle de 2012 est enclenché : il lui reste dix-huit mois pour donner du sens à son action, reconquérir l'opinion et démontrer que l'opposition avait tort de le donner pour mort. Et faire mentir Dominique de Villepin, qui a provoqué un tollé hier en considérant sur Europe 1 que le chef de l'Etat était «un des problèmes de la France et qu'il est temps que la parenthèse politique que nous vivons depuis 2007 soit refermée».

Feuilleton. L'acte II débute vendredi avec le sommet de Séoul (Corée du Sud) qui verra la France, à partir du 12 novembre, prendre la présidence du G20 pour un an. Sur le plan intérieur, la nouvelle donne se traduira par l'épilogue de l'interminable feuilleton du remaniement et la remise en marche de l'UMP. Deux opérations à hauts risques qui visent à souder la majorité et à permettre au chef de l'Etat de prendre de la hauteur pour se consacrer à sa réélection.

Mais pour que le scénario concocté par l’Elysée prenne corps, Sarkozy a l’obligation de rassurer. Son camp, tout d’abord, qui doute ouvertement de lui et n’en finit pas de contester son mode de gouvernance. Les Français, ensuite, qui sondage après sondage, affirment ne plus croire en ses capacités à améliorer leur quotidien.

Nostalgie. Le plan de bataille du chef de l'E