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PS : des plans pour changer la ville

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Samedi à Lille, Aubry a dessiné les grands traits d’une politique urbaine globale et volontariste.
publié le 8 novembre 2010 à 0h00

On causait ville, samedi, à Lille. Le Parti socialiste présentait, dans le cadre de son «Forum des idées», 41 propositions pour une «nouvelle société urbaine». Ce qui a permis à Martine Aubry, sa première secrétaire, de se lancer dans un exposé assez complet sur toutes les questions urbaines d'aujourd'hui. Quand on voit la liste de spécialistes qui ont préparé le travail, on est à moitié étonné : il y a là la crème de la crème. Il n'empêche : même bien entourée, Martine Aubry est la première politique depuis des lustres à s'emparer de la ville. Le discours politique classique, lui, la résume généralement à ses quartiers sensibles. Et cherche la solution de la crise du logement dans les investissements défiscalisés. Pas de ça chez Aubry : «Notre ambition, dit-elle, c'est de construire une nouvelle vie urbaine pour réconcilier la ville et ses habitants».

Vaste programme, si l'on en croit l'état des lieux qu'elle dresse : «Le cœur de ville devient une ville musée, où rares sont ceux qui peuvent y vivre, où les banques remplacent les commerces de proximité à cause de la hausse du foncier.» Il faut faire des villes «plus compactes» - la première secrétaire parle même de ville «intense» - pour arrêter cet «étalement urbain effrayant».

Loi SRU. Elle estime qu'on peut convaincre ses concitoyens que cette «intensité» qui tourne le dos au pavillon avec jardin peut se traduire par des quartiers de maisons de