Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a déclaré mercredi que sa décision de ne pas communiquer au juge chargé d'enquêter sur l'attentat de Karachi les auditions des 62 personnes entendues par la mission parlementaire «n'entrave en rien les capacités d'investigation de la justice».
Alors que plusieurs parties civiles ont annoncé à la mi-journée qu'elles allaient porter plainte contre lui, le président Accoyer a souligné qu'il «partageait le souci de vérité des familles» et «comprenait leur douleur», mais que «la décision de l'Assemblée nationale n'entravait en rien les capacités d'investigation de la Justice».
Dans une lettre publiée mercredi matin, Bernard Accoyer a signifié au juge chargé d'enquêter sur l'attentat de Karachi son refus de communiquer les auditions des 62 personnes entendues par la mission parlementaire consacrée à cette affaire.
Les travaux de la mission d'information sur l'attentat du 8 mai 2002 contre des salariés de la Direction des constructions navales (15 morts dont 11 salariés français de la DCN) ne seront pas transmis au juge Marc Trévidic pour «des raisons constitutionnelles», au nom du «principe de la séparation des pouvoirs», explique Bernard Accoyer dans sa lettre.
«Le juge dispose du rapport et de pouvoirs très étendus, sans comparaison avec ceux de la mission, pour pouvoir auditionner celles et ceux qu'il jugerait nécessaires pour son enquête», a ajouté Bernard Accoyer.<