Menu
Libération
TRIBUNE

Pourquoi je n’irai pas à Lyon !

Article réservé aux abonnés
publié le 10 novembre 2010 à 0h00

Pour une fois, nous avons une vraie divergence Dany et moi : pour Europe Ecologie, il pense que le verre est vraiment à moitié plein et moi qu’il est à peine à moitié vide. En tout cas, nous sommes déçus tous les deux, il le dira, je l’espère, à Lyon, où se tiennent ce week-end les assises constitutives d’Europe Ecologie. Moi, intermittent du spectacle politique, je resterai chez moi : inutile de s’énerver pour rien. Pourquoi ce pessimisme ?

Les élections européennes avaient suscité un véritable espoir pour des millions d'électeurs et je suis sûr que des dizaines de milliers auraient adhéré au processus de création d'Europe Ecologie. Dany a lancé un appel dans ce sens dès les journées d'été de Nîmes, ce fut un «niet» catégorique de la direction des Verts, Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé à l'unisson. Pour les élections régionales, ce fut une bataille incessante, les Verts décidaient librement de leur quota de candidats et participaient par contre à la désignation des non-Verts avec leurs a priori «celui-ci est trop à droite, celui-là n'est pas assez à gauche». Le paradigme des fainéants «droite-gauche» est omniprésent. On se méfie de Martin Hirsch, mais on accepte d'être à la même tribune que Mélenchon, lequel affirme, dans son dernier livre (p. 117) que les Allemands restent nos ennemis de toujours, en un mot des «boches» : «Je ne vois pas que les relations des Allemands avec tous leurs voisins soient définitivement apaisées […]. Avoir consenti que les Allemands soien