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Clivages et tremblements

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«Simplisme» contre «timidité», les désaccords révèlent des divisions fortes.
publié le 12 novembre 2010 à 0h00

Les points de désaccord entre socialistes «de droite» ou «de gauche», ainsi qu'ils se qualifient eux-mêmes, ne sont pas de pure forme. Entre la vision «étatiste et simpliste» (dixit François Rebsamen, maire de Dijon) qui serait celle de Benoît Hamon et l'approche «timide et complexée» (selon Hamon, représentant de l'aile gauche) qui serait la marque de fabrique de François Hollande, il y a plus que des nuances ou des questions de vocabulaire.

Retraites : la surenchère
Avant même la remise de son rapport sur les inégalités, Benoît Hamon a provoqué un tollé dans les rangs socialistes en assurant, le 19 octobre, que le PS pourrait revenir non seulement sur la réforme de 2010, mais aussi sur celle de 2003, qui conduit à allonger jusqu’à 41,5 ans, voire 42 ans la durée de cotisation. Or la position officielle du PS, dont Hamon est le porte-parole, n’a jamais été de remettre en cause cet allongement, mais seulement le report de 60 à 62 ans de l’âge légal de départ. «C’est une faute politique», avait réagi Manuel Valls, député-maire d’Evry (Essonne), mettant en garde contre une «"mélenchonisation" des esprits».

Sécurité : les contrôles contestés
Parmi les propositions examinées, une des plus controversée est l’obligation qui serait faite aux policiers de délivrer un récépissé aux gens soumis à un contrôle d’identité. Une mesure expérimentée à New York pour prévenir la multiplicat