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Libération
INTERVIEW

«Hulot veut rappeler la nécessité du dialogue avec la société civile»

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Entretien avec Jean-Paul Besset, pressenti pour présider le parlement du nouveau parti.
publié le 13 novembre 2010 à 0h00

Proche de Nicolas Hulot, l’eurodéputé Jean-Paul Besset devrait devenir président du conseil fédéral du nouveau mouvement qui naîtra samedi à Lyon du mariage des Verts et d’Europe Ecologie.

Quel est le sens de la présence de Nicolas Hulot à Lyon samedi ?

Il a choisi cette occasion pour faire sa rupture de jeûne médiatique parce que, pour lui, c’est un moment important. Il connaît l’histoire de ce mouvement et sait que son action n’est pas pour rien dans sa naissance. Dès ce jour du baptême d’Europe Ecologie-les Verts, il s’agit pour lui de rappeler la nécessité d’un dialogue permanent entre cette nouvelle force de l’écologie politique et les représentants de la société civile, les ONG et les associations. Nicolas Hulot ne vient pas pour adhérer à Europe Ecologie ou dans le cadre d’une précampagne présidentielle. Mais pour nous dire :«Allez-y, faites des choses, soyez puissants, ne vous contentez pas de belles paroles !» La conversion écologique et sociale ne peut pas attendre.

Que les Verts acceptent la fusion à 85% conforte-t-il votre dynamique ?

Le référendum des Verts aurait pu être un obstacle. Il y avait un gros enjeu car selon leurs statuts, il fallait que 66% au moins d’entre eux se prononcent pour la fusion. Aux yeux de l’opinion, cela veut dire, qu’à 85%, les Verts acceptent de se fondre dans le nouveau mouvement. A partir de samedi, les Verts en tant que tels n’existent plus. Il n’y a plus les Verts d’un côté et les non-Verts de l’autre. C’est un autre moment de l’histoire qui commence, un moment de force, d’incandescence et de fusion. Cela n’a pas été facile d’y arriver. Il y a encore des pesanteurs c