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analyse

Fillon, l’inamovible de Matignon

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Nicolas Sarkozy a renommé, dimanche matin, François Fillon au poste de Premier ministre. Dans l'ombre de l'hyperprésident au début du quinquennat, il est devenu incontournable, largement soutenu par les parlementaires de la majorité.
Le Premier ministre François Fillon serre la main de Nicolas Sarkozy en quittant l'Elysée, samedi. (© AFP Lionel Bonaventure)
publié le 14 novembre 2010 à 10h04
(mis à jour le 14 novembre 2010 à 12h56)

Tout ça pour ça! Cinq longs mois d'hypothèses, de rumeurs, de compétition entre le Premier ministre et son numéro deux, Jean-Louis-Borloo, d'ongles ministériels rongés et finalement Nicolas Sarkozy garde Fillon. Le président de la République met fin à l'invraisemblable feuilleton d'un remaniement annoncé six mois à l'avance. Un dimanche et en deux temps. En annonçant, d'abord, le maintien du chef du nouveau gouvernement, avant de détailler la composition de son équipe.

Une première sous la Ve République. Le président de la République, de retour du G20 de Séoul (Corée du sud) a donc accepté, samedi soir, la démission de son Premier ministre, en application de l'Article 8 de la Constitution, mais ne l'a pas immédiatement reconduit dans ses fonctions. Manière de montrer qu'il est le seul à maîtriser son calendrier?

«Après trois années et demi de réformes courageuses, conduites malgré une sévère crise économique et financière mondiale, je m'engage, sous l'autorité du chef de l'Etat, avec détermination, dans une nouvelle étape», a aussitôt écrit le Premier ministre dans un communiqué publié par ses services, soulignant «la fidélité de [son] engagement aux côtés de Nicolas Sarkozy» et l'«adhésion à son action pour le pays». Ses pistes pour l