On ne change pas une équipe qui perd. C'est, en substance, la réaction que la gauche devrait s'appliquer à marteler ce dimanche, alors que François Fillon vient d'être reconduit à son poste de Premier ministre. Ainsi de Benoît Hamon, porte-parole du PS, qui a fustigé auprès de l'AFP, la «reconduction d'un Premier ministre en échec sur toutes les questions importantes, l'emploi ou le chômage, le logement ou l'économie, les inégalités par un président de la République lui même en échec».
Preuve, ajoute le socialiste, que «Nicolas Sarkozy n'a pas de scenario politique alternatif à la poursuite d'une politique d'austérité et de sacrifices pour les Français».
Comme Hamon qui dénonce «un feuilleton du remaniement interminable où au bout du compte le pouvoir aura donné le spectacle d'une classe politique totalement égocentrée», Cécile Duflot, numéro un des Verts, montrait, dès samedi après la démission de Fillon, des signes de lassitude: «C'est une histoire avec tellement d'épisodes que l'on a perdu le sens de ce que c'était un gouvernement, c'est-à-dire mener une politique avec un Premier ministre à sa tête.»
«Fillon gagne son bras de fer»
Pour Jean-Marc Ayrault, patron des députés PS, ancien et nouveau gouvernement Fillon sont bonnent blanc-blanc bonnet: «Il y a de l'indécence à faire croire que les choses vont changer. La