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Libération

Borloo s’en va à la conquête du centre

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L’ex-ministre de l’Ecologie a annoncé son départ, suivi de près par son rival Hervé Morin.
Jean-Louis Borloo le 9 novembre 2010 à l'Assemblée nationale à Paris (AFP Bertrand Guay)
publié le 15 novembre 2010 à 0h00

Tout comme Alain Juppé, Jean-Louis Borloo a tenu à annoncer lui-même la nouvelle. L'ancien numéro 2 du gouvernement ne fera pas partie de la nouvelle équipe Fillon. «J'ai choisi de ne pas appartenir à la prochaine équipe gouvernementale. Je préfère, en effet, retrouver ma liberté de proposition et de parole au service de mes valeurs, qui ne sont pas de circonstance, au premier rang desquelles je place la cohésion sociale», a expliqué hier l'ex-ministre de l'Ecologie dans un communiqué.

Une liberté d’expression retrouvée donc pour le président du Parti radical valoisien à un an et demi de la présidentielle où il voudrait bien incarner une candidature centriste. Elle serait, en tout cas, vue d’un bon œil au centre, y compris par des membres du Nouveau Centre peu convaincus par une candidature de leur leader, Hervé Morin, éjecté lui aussi du gouvernement.

Eclatée. Mais avant cette échéance, Borloo va d'abord s'atteler à une autre tâche, celle de rassembler une famille centriste totalement éclatée. Ce soir, tous les représentants des différentes formations centristes devraient se retrouver autour de lui pour tenter de mettre sur pied les contours d'une confédération des centres. Mercredi, il les avait déjà réunis à son ministère pour évoquer les perspectives d'après remaniement.

Cette tentative de regrouper cette famille politique fait sourire François Bayrou: «S'ils tentent de faire une confédération du centre, ils tenteront longtemps.»