Jeannette Bougrab, nommée dimanche secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à la vie associative, dirigeait depuis avril dernier la Halde, une institution pour laquelle elle a promis de se battre «comme une tigresse» alors qu’elle est appelée à disparaître avec la création du Défenseur des droits.
Au gouvernement, elle retrouve son ancien mentor, Alain Juppé, ancien président de l’UMP qui l’avait engagée comme secrétaire nationale chargée des nouvelles adhésions.
A la tête de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, où elle a succédé à Louis Schweitzer, ancien président de Renault, la juriste de 36 ans, fille de harki, n’aura passé que sept mois. Une mandat court mais mouvementé.
Management contesté, tentative avortée de doubler son salaire, dépôt de plainte pour menaces de mort et désaveu infligé par son service juridique qui a défendu contre la volonté de la présidente la salariée d’une crêche licenciée pour port de voile, ont marqué ce bref passage à la tête de l’institution créée en 2004.
Sa position sur la question des Roms, se disant pas choquée par les reconduites de milliers de membres de cette communauté, a aussi fait débat.
En septembre, elle a déposé plainte contre X pour menaces de mort, des menaces reçues, selon elle, après un article du Canard enchaîné révélant son projet d’augmenter son salaire. Mme Bougrab a aussi déposé une plainte contre le journal satirique.
Sa nomination au sein du gouvernement marque son retour sur le terrain politiqu