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Patrick Ollier, éternel député, devient enfin ministre

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Ancien président éphémère de la l'Assemblée, le compagnon de Michèle Alliot-Marie devient ministre chargé des Relations avec le Parlement.
Patrick Ollier (UMP), le 01 avril 2008 à l'Assemblée Nationale à Paris. (AFP Patrick Hertzog)
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publié le 15 novembre 2010 à 11h57

Après une carrière politique entamée il y a quarante ans sous l’aile de Chaban-Delmas, le député gaulliste Patrick Ollier nommé ministre des Relations avec le Parlement, fin connaisseur des rouages de l’Assemblée, se voit enfin ouvrir les portes d’un gouvernement.

Parlementaire influent et actif, Patrick Ollier préside la commission des Affaires économiques, après avoir été un éphémère président du Palais-Bourbon de mars à juin 2007 pour remplacer Jean-Louis Debré parti au Conseil constitutionnel. A son grand regret, et après une rude bataille livrée face à Bernard Accoyer, il n’avait finalement pas eu le «perchoir».

Compagnon de la ministre Michèle Alliot-Marie, ce qui lui vaut en coulisses le surnom de «P.O.M», pour «Patrick Ollier-Marie», il avait pourtant récemment confié avoir conscience qu’il ne serait «jamais ministre», voyant dans cette fatalité «le drame de l’amour».

Mais cette fois-ci le maire de Rueil-Malmaison entre dans le même gouvernement que MAM, promue ministre des Affaires étrangères.

Issu d’une famille d’agriculteurs, M. Ollier, né à Périgueux le 17 décembre 1944, avait à peine 16 ans quand il s’est engagé derrière le Général de Gaulle.

Dès le lycée, il est un militant actif et contribue à fonder deux mouvements de jeunes gaullistes: «l’Action Etudiante Gaulliste» en 1962, et «l’Union des Jeunes pour le Progrès» (UJP) en 1965.

Prof d'éco

A la fin des années soixante, il devient professeur d’économie au lycée et à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) d’Aix-en-Provence avant