Un gouvernement «totalement révolutionnaire», s'emballait, ce matin, Christine Lagarde. Mais en regardant de plus près les intitulés des ministères, pas franchement de quoi sauter au plafond, question innovations. Des périmètres testés par Nicolas Sarkozy en 2007 ont même disparu, dont celui emblématique de l'Immigration et de l'Identité nationale, rayé de la liste sans regrets. Derrière les titres, chaque ajout ou rature, chaque déplacement d'une compétence traduit un choix sur le fond du tandem de l'exécutif. Explications.
L’Ecologie perd la main sur l’Energie
Certes, avec NKM, c'est une spécialiste du dossier qui prend la tête du ministère de l'Ecologie. Mais son périmètre a été raboté: le gigantesque ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le Climat, se transforme en ministère de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, perdant au passage le rang de ministre d'Etat et rétrogadant de la 2e à la 4e place du gouvernement. «C'est un très mauvais signal pour le Grenelle, la fin du super-ministère, déplore Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l'environnement, ancien participant au Grenelle. Je ne vois pas comment la présence de Nathalie Kosciusko