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Interview

«On ne fera pas campagne sur le populisme»

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Questions à Jean-Luc Mélenchon, président du parti de gauche.
Le président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon à La Courneuve, lors de la Fête de l'Humanité, le 11 septembre 2010 (AFP Miguel Medina)
publié le 16 novembre 2010 à 0h00

A trois jours du congrès du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon revient sur les récentes critiques qui l’ont visé.

Pierre Laurent et le PCF ont demandé du «collectif» et dit que le candidat du Front de gauche ne ferait pas une campagne sur le «populisme». Comment réagissez-vous ?

Je suis absolument d'accord ! Sur le collectif, le Front de gauche gagnera à être élargi. Aussi bien du point de vue des personnalités que des structures, nos partis doivent être capables d'accepter de nouvelles personnes, de nouveaux groupes. Clémentine Autain et les siens se sont dit prêts par exemple à participer au Front de gauche. Nous faisons la proposition de l'accueillir. Quant au «populisme», c'est une injure des ennemis du peuple. Non, on ne fera pas campagne là-dessus.

«Le Pen de gauche», «labourer sur les terres du FN»… Comment comptez-vous surmonter ces critiques ?

Toute action provoque une réaction. Ces accusations ne sont pas dangereuses pour moi, ce serait risible car tout le monde sait que je me suis battu toute ma vie contre les positions de Le Pen. Elles sont dangereuses car elles banalisent le FN. C’est le meilleur service à rendre à la droite qui souhaite laisser croire qu’une alliance avec Le Pen, ce n’est pas grave. Donc me comparer à lui, c’est empêcher les socialistes et les écologistes de se tourner vers moi au second tour. Ces gens-là se tirent une balle dans le pied. Les bornes ont été dépassées de manière incroyable. Cela indique le niveau de servilité d’une classe politique à la caste médiatique. Pour eux, je représente le pire des dangers car je parle sans prompteur.

Benoît Hamon vous a interpellé sur la question des deux gauches «irréconciliables». Que lui répondez-vous ?

Il n’y a pas deux gauches irréconciliables. Il y a un débat à gauche et deux lignes irréconciliables. Ce n’est pas pareil de faire la politique du FMI et