Pendant le remaniement, les affaires continuent au PS. Parallèlement à la critique du casting gouvernemental, c'est bien sûr à leur propre timing que songent les socialistes face à ce «gouvernement rétréci idéologiquement» et «concentré sur la frange dure de la droite avec un objectif, préparer le premier tour de la présidentielle», selon le porte-parole, Benoît Hamon.
Comme souvent prompt à dégainer, Manuel Valls n'a pas manqué d'en tirer illico des conclusions : «Face à ce gouvernement resserré et de combat, il est urgent pour la gauche, à quelques mois de la présidentielle, de se mettre, à son tour, en ordre de bataille pour proposer une alternative crédible aux Français», a plaidé le député et maire d'Evry. Avant, qu'à son tour, Ségolène Royal ne préconise, au chapitre du calendrier, de «l'accélérer car il faut présenter une alternative». «Le faux remaniement donne l'occasion de rebondir et de clarifier pour les Français les échéances futures», a estimé l'ex-candidate à la présidentielle, après avoir, sur Europe 1, à nouveau enfourché une de ses rhétoriques fétiches : l'appel au centre. Aux yeux de Royal, il faut que la gauche «tende la main aux centristes», lesquels auraient été «très mal traités» lors du remaniement.
Une proposition qui aurait, il y a quelques mois encore, mis le parti à feu et à sang. Mais que la direction, cette fois, s'est bornée à discrètement évacuer. «Aujourd'hui, notre tâche n'est