«Plus consensuel», «plus à l'écoute» voire «humble» : Nicolas Sarkozy a procédé à un «remaniement personnel», estiment les éditorialistes mercredi au lendemain de l'intervention télévisée du chef de l'Etat.
Sur le fond, les avis sont divisés. Le Figaro, sous la plume de son directeur Etienne Mougeotte, se réjouit de l'annonce de plusieurs réformes (dépendance, fiscalité): «Ceux qui avaient cru à la thèse de la pause, ou de la "rupture dans la rupture", en seront pour leurs frais. Dans la philosophie Sarkozy, la réforme est permanente.»
Jean-Francis Pecresse, dans le quotidien économique Les Echos, estime que, en s'attaquant à ces chantiers, Nicolas Sarkozy a engagé le combat «contre l'électoralisme». «Réformer jusqu'au bout», résume en Une La Tribune.
En revanche, pour l'éditorialiste de L'Humanité, Jean-Paul Piérot, «le discours présidentiel ne passe plus. Trop d'engagements reniés, de tromperies auxquelles des millions de gens modestes ont cru avant de découvrir l'ampleur de l'imposture».
Pour Didier Louis, du Courrier picard, le président n'a «pas été très convaincant» et «cet oral, le plus difficile qu'il ait eu à subir, n'aura pas apporté les réponses qu'on était en droit d'attendre après la crise sociale qui l'a bousculé».
Les commentaires retiennent surtout le style affiché par le chef de l'Etat. «