Pour tenter d’échafauder une nouvelle combinaison politique, Hervé Morin et Jean-Louis Borloo, les deux figures de proue de la famille centriste, ont choisi, hier midi pour leur rendez-vous, de déjeuner dans un restaurant italien. Un pays passé maître dans le jeu des alliances politiques à géométrie très variable.
Leur tête-à-tête a duré près de deux heures, sans témoin au cas où la discussion aurait tourné au vinaigre. Leur repas s'est finalement déroulé dans «un climat amical et détendu», comme l'a raconté Hervé Morin à un proche. Les deux hommes, tous deux potentiellement candidats à la présidentielle de 2012, se sont bien gardés d'aborder cette question. Jean-Louis Borloo devrait prochainement venir parler devant la direction du Nouveau Centre, et Hervé Morin fera de même devant les instances du Parti radical valoisien. Pour l'heure, ils se sont contentés de passer en revue les grandes questions politiques du moment afin de voir où leurs points de vue pouvaient s'accorder. Ils ont convenu qu'une éventuelle association entre eux ne pouvait se faire qu'entre formations politiques indépendantes. Ce qui n'est pas le cas du Parti radical valoisien, présidé par Borloo et associé à l'UMP. Le Nouveau Centre renonce cependant à faire de la séparation entre les valoisiens et l'UMP un préalable aux discussions. «Si on voit que les affinités sont plus fortes que les dissensions et que l'idée d'association revient, alors, évidemment, cette question devra être tranchée», a