Menu
Libération

Karachi: Charles Millon confirme l'existence de rétrocommissions

Article réservé aux abonnés
L'ancien ministre de la Défense Charles Millon, le 20 septembre 2008 à Izernore. (AFP Jeff Pachoud)
par
publié le 17 novembre 2010 à 12h33

L’ancien ministre de la Défense Charles Millon a confirmé devant le juge Renaud Van Ruymbeke l’existence de rétrocommissions versées jusqu’en 1995 en marge d’un contrat de vente au Pakistan de sous-marins français, selon une source proche du dossier.

Le juge Van Ruymbeke, chargé d’une enquête pour faux témoignage et entrave à la justice dans l’affaire de l’attentat de Karachi en 2002, a entendu lundi M. Millon, ancien ministre de la Défense chargé par Jacques Chirac de mettre fin aux versements de commissions sur certains contrats d’armement.

L'ancien ministre a confié au juge que «dans les quinze jours qui ont suivi» sa nomination au gouvernement en 1995, M. Chirac lui «a demandé de procéder à la révision des contrats d'armement et de vérifier dans la mesure du possible s'il existait des indices sur l'existence de rétrocommissions», selon cette source.

La justice s’interroge sur l’existence d’éventuelles rétrocommissions liées à la vente de sous-marins au Pakistan qui auraient été destinées au financement de la campagne présidentielle de l’ex-Premier ministre Edouard Balladur et dont le porte-parole était Nicolas Sarkozy.

Selon cette hypothèse, l’attentat de Karachi de 2002 qui avait coûté la vie à 14 personnes dont 11 Français pourrait être lié à l’arrêt par Jacques Chirac du versement de commissions promises au Pakistan par le gouvernement Balladur.

«Pour le contrat pakistanais, au vu des rapports des services secrets et des analyses qui ont été effectuée