Intox «Je ne pense pas avoir jamais dit quoi que ce soit sur lui depuis que je suis président de la République. Je n'en ai vraiment pas le souvenir.»
Désintox Difficile de croire que Nicolas Sarkozy ait pu oublier la violence de ses propos contre Dominique de Villepin voilà un peu plus d'un an. Depuis New York, dans une intervention télévisée par TF1 et France 2, fin septembre 2009, le chef de l'Etat avait porté contre lui de lourdes accusations alors que s'ouvrait le procès Clearstream : «Deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel.» Confondant prévenus et coupables, il avait alors fait fi de la présomption d'innocence dont bénéficient les mis en examen tant qu'ils n'ont pas été jugés. La réaction des avocats de Dominique de Villepin avait été immédiate. «C'est cela le respect de votre tribunal, de votre parquet ! […] J'en suis triste, la présomption d'innocence fait partie de nos textes et le Président la met en cause en parlant devant des dizaines de millions de Français», avait martelé Me Olivier Metzner, qui ajoutait : «On a voulu pendre à un croc de boucher Dominique de Villepin. Est-ce que cette atteinte à la justice est acceptable?»
A l’issue du procès, Dominique de Villepin avait été relaxé. Mais dès le lendemain, le parquet annonçait, par l’intermédiaire du procureur Jean-Claude Marin, sa décision de fa