L’Assemblée a adopté dans la douleur, mercredi soir, le projet de Budget 2011, marqué par la volonté du gouvernement de ramener coûte que coûte le déficit de l’Etat de 152 à moins de 92 milliards d’euros en un an, en attendant la réforme fiscale du printemps prochain.
Sans surprise, le projet de loi de finances a été adopté avec les voix de la majorité UMP-Nouveau centre (169) face à l’opposition de gauche (68 voix), et peut partir en navette pour un examen au Sénat.
Pour son baptême du feu, le ministre du Budget, François Baroin, a assumé sans complexe son rôle de «cost killer» en quête du moindre million d’économie pour diminuer le déficit de l’Etat de 60 milliards en un an: du jamais vu, selon lui.
Mercredi dans la dernière ligne droite, il a d’ailleurs suscité la colère des députés, y compris de sa majorité, en demandant une seconde délibération sur 39 amendements adoptés contre son avis pendant les longues heures de discussion budgétaire. Par un vote unique, le ministre voulait revenir sur ces mesures parlementaires qui compromettaient selon lui sa politique de réduction des déficits.
Dans l’après-midi à l’Elysée, François Fillon avait aussi mis en garde son camp contre l’addition d’amendements privant l’Etat de quelques centaines de millions d’euros. A l’Assemblée, des députés ont cependant fait observer que certaines remises en cause par le gouvernement pouvait rapporter des recettes à l’Etat (comme un nouveau mode de calcul de la contribution sur la valeur ajoutée des en