Opération coup-de-poing du PS, hier à Créteil (Val-de-Marne), sur le terrain de l'insécurité. Objectif : «Pouvoir discuter d'égal à égal avec la droite sur ce sujet», explique François Rebsamen, maire de Dijon et co-organisateur du forum. Et réinstaller les socialistes dans ce qui constituait jusqu'ici pour eux une zone de non-droit politique, qui leur avait coûté si cher lors des campagnes présidentielles de 2002 et 2007.
«Sur ce sujet, les socialistes sont à leur place, contrairement à ce que la droite veut faire croire», martèle le commandant Aubry, qui débarque avec un effectif de choc, censé attester de la crédibilité du PS en matière d'ordre : de nombreux élus de banlieue et quelques maires de grandes villes, confrontés au premier chef à ce problème, trois ex-titulaires de la place Beauvau - Pierre Joxe, Paul Quilès et Daniel Vaillant -, ainsi que deux anciennes gardes des Sceaux - Marylise Lebranchu et Elisabeth Guigou. Et, côté munitions, 22 propositions (Libération d'hier) censées attester de la crédibilité du PS en la matière. Le secrétaire national à la sécurité, Jean-Jacques Urvoas, auteur du texte, résume : «On n'a pas cherché à faire un poids moyen, le point d'équilibre. On a recherché l'efficacité.»
«Laxistes» Foin des traditionnels débats entre angélisme et répression : «On est tous d'accord, assure François Lamy, député-maire de Palaiseau (Essonne) et proche de la première secrétaire. Ce faux dé