«Je n’ai pas un amour immodéré pour les notes de 0 à 10 ou à 20, et comme beaucoup je pense qu’elles peuvent décourager les élèves quand elles sont trop basses. Mais cette proposition me paraît dérisoire par rapport à des situations où les enfants sont en détresse.
«Le maître n'est pas là pour être gentil, il est là pour être juste, ambitieux pour ses élèves, pour les élever au-dessus d'eux-mêmes. Il doit pouvoir dire à un enfant qu'il peut faire mieux. Le pire, c'est le mépris, c'est de dire à un enfant : "C'est assez bien pour toi, mon petit !" L'instituteur doit être en mesure de lui dire : "Je n'ai pas compris ce que tu as dit, je vais t'aider à te faire mieux comprendre."
«Cet appel à la suppression des notes est du même tabac que le débat sur les rythmes scolaires. C’est se foutre du monde ! On va encore dire que la droite, qui souhaite le maintien, est réactionnaire et que la gauche, qui souhaite sa suppression, est progressiste…
«En réalité, il faut surtout prendre des mesures courageuses, se donner des moyens et se fixer des objectifs ambitieux. Un maître doit avoir la possibilité d’aider un élève en difficulté, de lui consacrer un quart d’heure. En particulier dans les écoles situées dans les zones les plus défavorisées. Si on veut vraiment aider les enfants, il faut diviser les classes en deux pour permettre aux enseignants de prendre les élèves par la main. Cela implique de débloquer des crédits très importants.
«L’exemple finlandais est intéressant