Lorsqu'il était encore ministre de la Défense, il avait, assure-t-il, «déclassifié tous les documents» réclamés par la justice, se targuant d'avoir «joué totalement la transparence sur le sujet». Débarqué dimanche du gouvernement, Hervé Morin, suggère désormais, dans l'affaire des ventes d'armes à Karachi, d'interroger les soutiens d'Edouard Balladur en 1995, citant notamment... François Bayrou.
Interrogé, sur France Info, sur les soupçons de rétrocommissions qui auraient pu bénéficier à la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, Morin rappelle que le président du Modem était à l'époque «secrétaire général de l'UDF (...), la principale formation politique qui soutenait Edouard Balladur».
«Toutes celles et tous ceux qui ont joué un rôle prépondérant dans la campagne d'Edouard Balladur, qu'ils disent ce qu'ils savent de l'organisation de cette campagne. Ils ont peut-être en eux aussi un secret défense», a lancé le président du Nouveau Centre.
Des «insinuations» immédiatement dénoncées par l'intéressé. «Dans le seul but d'exister à tout prix, M. Morin a montré une fois de plus qu'il n'y a pas de limite à la médiocrité», a critiqué Bayrou, déplorant que son ancien camarade de la campagne présidentielle de 2007 - Morin a ensuite rallié Nicolas Sarkozy -