Nicolas Sarkozy a dénoncé samedi depuis le sommet de l'Otan à Lisbonne "une polémique qui n'a pas lieu d'être" dans l'affaire de l'attentat de Karachi, promettant que l'Etat communiquerait tous les documents sur ce dossier "en temps et heure".
"La justice est saisie, qu'elle fasse son travail, voilà. Qu'on n'essaie pas de coller dessus des commentaires politiciens qui ne sont vraiment pas à la hauteur de la douleur des familles qui ont perdu leurs proches. C'est ça la seule chose qui compte", a-t-il ajouté.
"Le ministre de la Défense (Alain Juppé) comme moi-même nous sommes décidés à ce que tous les documents qui sont demandés soient communiqués en temps et en heure. A ma connaissance aujourd'hui, pas un document n'a été refusé", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Le minimum de dignité, c'est de respecter la douleur des familles. Ces familles veulent la vérité. Pourquoi y a-t-il eu ces attentats ? C'est ça qui compte et que la justice fasse son travail et naturellement l'Etat aidera la justice en communiquant tous les documents", a-t-il insisté.
Parmi les documents qui intéressent les juges figurent les échanges entre les membres du Conseil constitutionnel au moment de la validation des comptes de campagne d'Edouard Balladur, en 1995.
A l'époque, les rapporteurs avaient conclu au rejet de ces comptes, dans lesquels apparaissaient de fortes sommes en espèces. Un avis non suivi par le Conseil, alors présidé par Roland Dumas, qui les avait finalement validés.
Le ju