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Primaires du PS : la guerre du calendrier de l’avant

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Hollande, Valls et Royal plaident pour avancer la désignation du candidat à la présidentielle. Une proposition qui n’a pas les faveurs d’Aubry et de DSK.
publié le 20 novembre 2010 à 0h00

Accélérer ou pas ? Au lendemain du remaniement, la question du tempo se pose à nouveau aux socialistes. Après la formation d'un «gouvernement de combat» (selon François Fillon) et les premiers contours de son plan de bataille, plusieurs leaders socialistes, et non des moindres, ont ces derniers jours enfourché l'argument d'une nouvelle donne politique : celle d'une campagne présidentielle d'ores et déjà lancée. Et, du coup, plaidé pour avancer le coup d'envoi de leur primaire interne, censée aboutir en novembre 2011. A commencer par François Hollande : «Maintenant, il n'y a pas de temps à perdre», met en garde l'ex-premier secrétaire, qui préconise depuis des mois une désignation avant l'été 2011.

Son bras droit, Stéphane Le Foll, développe : «Notre calendrier tient de moins en moins. Avec ce remaniement, Nicolas Sarkozy lance sa campagne, alors que la gauche n'est pas en ordre de marche. Si le PS choisit son candidat si tard, il n'aura pas le temps de préparer la dynamique de rassemblement avec le reste de la gauche et de négocier un accord de gouvernement.» Une ligne sur laquelle campe également Manuel Valls : «On ne peut faire comme s'il ne s'était rien passé, comme si on n'entrait pas dans une séquence neuve avec la fin du mouvement social, le remaniement et un Président qui, malgré tout, a imposé son rythme et fixé le calendrier», diagnostique le député-maire d'Evry (Essonne). Lequel rappelle le souvenir de la dernière campagne préside