Dans une semaine dominée par le remaniement gouvernemental et l'intervention télévisée du chef de l'Etat, la relance de l'affaire Karachi n'est pourtant pas passée à la trappe : «C'est une histoire de sous-marins vendus au Pakistan, il y aurait eu des rétrocommissions ; l'attentat, on pensait que c'était des forces islamistes, mais c'est l'armée pakistanaise qui a fait sauter des bombes en répression du fait qu'ils n'étaient pas payés», résume un informaticien.
«J'ai entendu que Charles Millon, ministre de l'époque, a déclaré le rôle actif des malversations qui auraient servi à payer la campagne de Monsieur Balladur», rapporte une Normande. «Y a un rapport de la police du Luxembourg disant que Nicolas Sarkozy aurait trempé dans la corruption pour la campagne de ce dernier, et les familles des victimes demandent sa démission», poursuit une femme. «Elles demandent son audition et celle de Jacques Chirac, Sarkozy est quand même assez visé dans cette affaire, il cumule l'histoire Karachi avec l'histoire Woerth, à chaque fois c'est un problème de campagne politique», pointe un électeur socialiste.
«De droite ou de gauche, y a toujours eu des malversations, relativise une électrice de Sarkozy, les deux agents qui ont coulé le Rainbow Warrior, l'affaire Elf avec les belles chaussures… Y en aura d'autres ! On est toujours en train de chercher des petites bêtes, mais on attaque ceux qui sont là pour mettre en porte-à-faux le gouvernement