Des familles des victimes de l’attentat de Karachi en 2002 comptent demander dès ce lundi l’audition comme témoin du ministre de la Défense Alain Juppé, qui a affirmé dimanche ne pas avoir souvenir de rétrocommissions vers la France dans un contrat d’armement avec le Pakistan.
Après avoir tour à tour mis en cause ces derniers jours le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, son prédécesseur Jacques Chirac, et Dominique de Villepin, ces familles attendent de Alain Juppé qu’il dise au juge Renaud Van Ruymbeke ce qu’il sait de l’interruption de commissions sur certains contrats d’armements décidée en 1995 par Jacques Chirac.
Elles comptent déposer «dès lundi» une demande d'audition comme témoin de Alain Juppé, qui était Premier ministre en 1995.
Elles n'ont en effet pas été convaincues par les déclarations du nouveau ministre de la Défense qui a assuré dimanche qu'il n'avait pas lui-même entendu parler de «rétrocommissions» quand il était Premier ministre, sur des contrats de ventes d'armes au Pakistan.
Il a bien confirmé qu'à son arrivée à Matignon en 1995, Jacques Chirac lui avait dit qu'il avait «donné instruction au ministre de la Défense (Charles Millon, ndlr) de suspendre le versement de certaines commissions liées à des ventes d'armes», parce que tout ça n'était «pas clair». Cette instruction «a été appliquée, je n'en sais rien de plus», a-t-il précisé.
Quant à l'existence de faits de corruption («rétrocommissions»), il a expliqu