Un vent de paranoïa souffle sur l’Elysée. Cerné par les attaques de Villepin, les requêtes de la justice, les déclarations des familles des victimes de l’attentat de Karachi et les interrogations de la presse, le Château rumine. Pourquoi les familles attaquent avec tant de virulence le Président et semblent ménager Dominique de Villepin en renonçant à le poursuivre ? Le juge Van Ruymbeke pourra-t-il faire traîner des mois encore ce dossier alimentant les pires suspicions et les rumeurs ? Les digues du Conseil constitutionnel, présidé par le chiraquien Debré, vont-elles tenir sur les secrets des comptes de campagne d’Edouard Balladur en 1995 ? Moins d’une semaine après le remaniement, voilà le chef de l’Etat redescendu à son corps défendant dans l’arène, aux prises avec l’une de ces sales histoires qui, telle l’affaire Woerth-Bettencourt, vous plombent le climat.
Rage. Cette absence totale de répit, C'est encore une fois à Dominique de Villepin qu'il la doit. Celui que Nicolas Sarkozy considère comme son plus irréductible ennemi est accusé d'être à la manœuvre. Son but : porter sans relâche les coups les plus violents contre celui qu'il considère comme «un problème pour la France» pour l'affaiblir au maximum en 2012. En confirmant vendredi sur TF1 l'existence de «très forts soupçons de rétrocommissions», Villepin a plongé Sarkozy dans une rage intense. Et l'a poussé, pour son plus grand bonheur, à surréagir par l'intermédiaire de Claude Guéan