Michel Teychenné les appelle ses «soi-disant camarades». Certes, comme lui, ils ont la carte. Mais le 20 mai, ces trois adhérents de la fédération ariégeoise du Parti socialiste l'ont laissé sur le pavé, KO et tuméfié, rossé à coups de pieds dans la tête à l'issue d'une réunion de la section de Pamiers du PS.
Le tribunal correctionnel de Foix a prononcé son jugement vendredi qui condamne les socialistes frappeurs à trois mois de prison avec sursis et un an de mise à l'épreuve. Le premier d'entre eux fait savoir qu'il fera appel de sa condamnation : «Je ne suis pas le voyou montré du doigt par monsieur Teychenné», nous écrit-il. S'il ne dit rien des coups pour lesquels il a été condamné, il jure en revanche n'avoir «rien à [se] reprocher» sur le fond de l'affaire.
L'homme à l'origine de l'embrouille serait Michel Teychenné lui-même, préoccupé par ses seuls «intérêts personnels» et dont les «méthodes» alimenteraient le «climat malsain» de cette fédération. Il est vrai que l'ancien assistant du député de Haute-Garonne, Lionel Jospin, ex-député européen et toujours membre du Conseil national du PS ne se coule pas parfaitement dans le moule du «socialisme clanique» qui se pratiquerait selon lui à Foix.
Cette raclée du 20 mai arrive en conclusion d'années de frictions avec les instances départementales. Ce soir-là, il venait de contester la désignation des candidats, qui l'excluait des élections régionales. Les o