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Libération

Journalistes «gravement insultés»: Royal demande une «sanction» contre Sarkozy

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La socialiste critique avec virulence le «off» du Président qui s'est emporté face à des journalistes sur Karachi. En marge d'un débat sur la liberté de la presse, elle s'est aussi dite «choquée» de la façon dont Audrey Pulvar a été débarquée d'I-télé.
Ségolène Royal, à Paris le 16 septembre (Charles Platiau/Reuters)
publié le 23 novembre 2010 à 22h52
(mis à jour le 24 novembre 2010 à 8h51)

Sources sous surveillance dans l'affaire Bettencourt, ordinateurs de journalistes dérobés, verrous autour de l'affaire Karachi, nominations dans l'audiovisuel public et autres plaintes du pouvoir et de la majorité contre les médias: comme à son habitude, Ségolène Royal s'emploie à capter les thèmes du moment. Ce mardi soir, la liberté de la presse était donc au menu de la présidente (PS) de Poitou-Charentes et de son association politique, Désirs d'avenir.

Et c'est au canon que Royal a conclu l'université participative. Des relations tourmentées entre la presse et le camp sarkozyste, c'est le dernier épisode que la socialiste choisit d'attaquer avec la plus grande virulence : le «off» au cours duquel le chef de l'Etat, voulant démontrer par l'absurde sa bonne foi dans l'affaire Karachi, évoque la pédophilie imaginaire d'un journaliste. «Infâmes injures», «insultes inadmissibles», «inacceptable pour la dignité de la fonction de président de la République», «il a insulté gravement les citoyens, maintenant il insulte gravement les journalistes», balance-t-elle consternée, à l'issue du débat. Du coup, Royal exige de voir Nicolas Sarkozy sanctionné, feignant d'ignorer l'immunité présidentielle dont il bénéficie: «Cela s'appelle une