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Au congrès des maires, Sarkozy fait passer la pilule

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Le président français Nicolas Sarkozy au 93e Congrès des maires à Paris le 23 novembre 2010. (© AFP Bertrand Guay)
publié le 24 novembre 2010 à 0h00

L'année dernière, Nicolas Sarkozy avait séché le congrès de l'Association des maires de France, et laissé son Premier ministre se faire siffler par des élus qu'inquiétait le projet de réforme territoriale. Hier, pour le 93e congrès, il est venu. Mais des consignes avaient visiblement été données pour lui éviter pareille mésaventure. Bien avant son discours, l'immense salle du salon des expositions de la Porte de Versailles s'était remplie d'élus UMP. Du coup, c'est sous les applaudissements que le Président a pu se livrer à son exercice favori : justifier les réformes entreprises ou à faire.

Aux élus locaux, qui redoutent de devoir diminuer leurs budgets à cause de la réforme territoriale et de celle de la taxe professionnelle, Sarkozy répond que chacun doit faire des efforts. «Expliquez-moi comment on peut sortir la France de la maladie des dépenses et de l'endettement en ne touchant qu'à 35% de la dépense publique, celle de l'Etat», lance-t-il, avant de promettre une stabilité de l'enveloppe allouée par l'Etat. En 2009, 98 milliards avaient été rétrocédés aux communes. En 2010, ce devrait être 99 milliards. Mais le Président se garde bien de dire quoi que ce soit pour 2011. Selon lui, la plupart des réformes entreprises depuis trois ans et destinées à faire des économies concernent en fait les maires.

«Est-ce que vous pensez que vos concitoyens dans vos communes ont envie de se retrouver dans la situation de la Grèce, de l'Irlande ? lance-t-il au