Menu
Libération
Analyse

Le retour en fanfare de Fillon à l’Assemblée

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre tient aujourd’hui son discours de politique générale.
François Fillon le 19 novembre 2008 à l'Assemblée nationale. (© AFP Martin Bureau)
publié le 24 novembre 2010 à 0h00

Ce sera sa fête, c'est sûr. Quand il montera à la tribune de l'Assemblée nationale, François Fillon aura droit, cet après-midi, à la plus tonitruante ovation qui lui fut jamais réservée. Les députés de la majorité auront à cœur de célébrer «leur» Premier ministre. Car ils n'en doutent pas : sans le soutien massif qu'ils lui ont témoigné, le «bourgeois de la Sarthe» (dixit Fadela Amara) n'aurait pas survécu au remaniement du 15 novembre. Et c'est l'imprévisible Jean-Louis Borloo qui aurait prononcé devant eux le discours de politique générale de la fin du quinquennat.

Contraste. Renonçant pour une fois à la métaphore guerrière, le discours politique puise dans le registre religieux. Résurrection ? Consécration ? Les exégètes hésitent. Ce dont ils sont sûrs, c'est que François Fillon revient de très loin et qu'il aura bénéficié d'un retournement de situation que personne, y compris lui-même lui, n'avait vu venir. Entre le premier et le second discours de politique générale, le contraste est saisissant.

Quand il se présente devant l'Assemblée nationale le 4 juillet 2007, Fillon est au début d'un long chemin de croix. Ce qu'il va dire aux députés a déjà été détaillé la veille dans une interview à la Tribune par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Dans l'hémicycle, l'opposition s'en donne à cœur joie, raillant ce chef de gouvernement ravalé au rang «d'exécuteur parlementaire de l'Elysée». «La seule chose que l'on va véri