Retrousser les manches de sa majorité, amadouer certaines sensibilités de la droite et du centre frustrées par la composition du gouvernement et trouver sa place comme Premier ministre «durable», grand vainqueur de ce remaniement. Telles étaient les missions de François Fillon en montant à la tribune de l’Assemblée nationale cet après-midi.
Et même si Nicolas Sarkozy, interviewé sur trois chaînes de télévision mardi dernier, avait défloré la quasi-totalité de la feuille de route de la fin du quinquennat, son Premier ministre a tenté d'imposer sa marque, notamment en insistant sur la chasse à la dépense publique, et a pu se réserver quelques annonces - révision du fonctionnement des assises ou élargissement du débat sur la dépendance.
Ovationné par les députés UMP qui sont pour beaucoup dans sa reconduction, Fillon, qui leur a rendu «hommage», a surtout voulu leur montrer que la machine à réformes tournerait jusqu'à la fin du mandat. Combattant vivement l'idée, un temps évoquée, d'une «pause» dans les réformes. «L'élan de la réforme est intact», promet le chef d'un «gouvernement d'action»,