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Libération
transcription

«Sans rancune, le pédophile ?»

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En marge du sommet de l’Otan, le Président a réuni vendredi soir à Lisbonne des journalistes pour se défendre dans l’affaire Karachi. Une scène étonnante.
publié le 24 novembre 2010 à 0h00
(mis à jour le 24 novembre 2010 à 11h09)

Onze minutes et vingt secondes de souffle, de rires, de confidences, de gêne, d’exhortation à faire notre métier de journaliste. Onze minutes et vingt secondes de Nicolas Sarkozy tel qu’en lui-même, en marge du dîner officiel de l’Otan de vendredi. Onze minutes et vingt secondes d’un Président obsédé par les affaires, en quasi-roue libre, mi-détendu, mi-tendu, Karachi, Bettencourt, Clearstream. Retranscription intégrale.

Michaël Darmon (France 2) : «Qu’est-ce que vous répondez aux victimes de Karachi qui vous interpellent dans les derniers développements ?»

Nicolas Sarkozy : «Pardon, mais… je vous le dis à vous, je le dirai… parfois, certains de vos confrères, je ne leur fais pas le reproche mais, quand même, c’est curieux. La moitié des journaux disent que j’étais le trésorier de la campagne de Balladur. Monsieur Darmon, je vous pose une question est-ce que j’ai été trésorier de la campagne de Balladur ?»

M.D. : «Non.»

N.S. : «Non, je ne veux gêner personne, mais c’est simple de vérifier quand même… Est-ce que c’est pas difficile de vérifier ? Est-ce que j’ai été trésorier ou pas ? Je n’ai jamais été trésorier de la campagne de Balladur. D’autres disent que j’ai été directeur de la campagne de Balladur. Est-ce que j’ai été le directeur de la campagne de Balladur ? J’étais le porte-parole de Balladur. Bon, hein. Pourquoi ne pas être précis ? Deuxième chose, je n’ai jamais été ministre de la Défense, je ne suis pas au courant des contrats de sous-marins négociés à l’époque, avec