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Sarkozy, confidences jusqu’à l’outrance

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En voulant dénoncer les accusations portées contre lui dans l’affaire Karachi, le Président qualifie un journaliste de «pédophile». Des propos qui ravivent le débat sur le style du chef de l’Etat.
Nicolas Sarkozy le 20 novembre au sommet de l'Otan. (REUTERS)
publié le 24 novembre 2010 à 0h00

Il a fallu trois jours. Trois longs et interminables jours pour que le «off» s'entende enfin, ébruité dès lundi soir par Mediapart et Lexpress.fr et désormais retranscrit en intégralité par Libération (et écoutable sur Libération.fr). Vendredi, à Lisbonne, en marge du sommet de l'Otan, Nicolas Sarkozy rencontre quelques journalistes pour ce qu'on appelle une rencontre «informelle», en «off», comme on dit.

Interrogé à propos du dossier Karachi, le président de la République part illico en cacahuète et perd ses nerfs, comme il l'a déjà fait avec son fameux «casse toi, pov' con» du salon de l'Agriculture ou encore son célèbre «toi, t'as qu'à descendre», servi à un pêcheur du Guilvinec (Finistère), entre autres pétages de plombs plus ou moins contrôlés.

Coulisses. Mais avec les journalistes, c'est spécial comme on l'a vu la semaine dernière lors de son interpellation de Claire Chazal en direct à la télé. Là, dans les coulisses du sommet de l'Otan, pour démontrer par l'absurde l'inconsistance - selon lui - des soupçons qui le ciblent dans l'affaire Karachi, le président de la République s'en prend au journaliste qui le questionne : «Et vous, j'ai rien du tout contre vous. Il semblerait que vous soyez pédophile… Qui me l'a dit ? J'en ai l'intime conviction […] Pouvez-vous vous justifier ?» Et le Président de filer sa finaude métaphore pendant que sa troupe se décompose, rapporte le JDD.

Son dircom Franck Louvrier essaie al