Elles se tiennent, ils se tiennent par la barbichette… A sept mois du dépôt des candidatures à la primaire, seuls deux compétiteurs, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, se sont déclarés. Les poids lourds, eux, semblent engagés dans une course de lenteur afin d’avoir à sortir du bois le plus tard possible. Du coup, la situation devient chaque jour un peu plus incertaine au Parti socialiste.
Mercredi soir, c'est Martine Aubry, sur France 2, qui a remis une couche de flou. Interrogée sur le rapport entre sa propre candidature et le cas Dominique Strauss-Kahn, empêché pour l'heure de se déclarer par ses fonctions au FMI et condamnant du même coup alliés et concurrents potentiels à l'attente, la patronne du PS n'a pas franchement contribué à éclaircir le dossier : «Nous avons déjà dit que nous réfléchissons ensemble, comme Ségolène a dit qu'elle souhaitait réfléchir avec nous, et donc nous proposerons une candidature véritablement ensemble, c'est-à-dire pas l'un contre l'autre ou l'une contre l'autre.» Comprendre : sur les trois camarades cités, Royal, DSK et elle-même, il n'y en aura plus qu'un sur la ligne de départ, à l'automne 2011. Ou plus qu'une.
«C'est une pierre de plus, un élargissement de l'accord déjà connu entre Martine et Dominique à Ségolène, qui avait fait plusieurs fois des offres publiques. C'est le fruit du travail de rassemblement mené par Martine», vante François Lamy, lieutenant de la première secrétaire. «Rien de neuf sous le soleil»,